La FISAF propose, en lien avec l’Université Paris XIII, la licence universitaire ICACS dans le cadre de la licence universitaire « Parcours Insertion et Intervention Sociale sur les Territoires », depuis 2008. ICACS est l’acronyme du métier « d’Intervenant Conseil en Accessibilité et Compensations Sensorielles ».
Solidaires-handicaps a ouvert ses pages ce 31 mars. Portée par le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), dont la FISAF est membre, et le secrétariat d’État de Sophie Cluzel, la plateforme liste les associations qui mènent des actions à destination des personnes en situation de handicap et de leurs aidants pendant la crise sanitaire.
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Besoin d’aide pour faire des courses, d’un soutien scolaire pour un enfant handicapé ou d’un soutien psychologique pour affronter le confinement ? Nombre d’associations et quelques entreprises mènent des actions qui peuvent répondre à de telles demandes.
Le but de la plateforme solidaires-handicaps est de mettre en relation ceux qui ont besoin d’aides de ce type, et les structures, appartenant majoritairement au secteur médico-social, qui en proposent. À terme, un onglet permettra, aussi, d’offrir son assistance.
L’initiative est louable. Mais la promesse de trouver un soutien de proximité moins certaine. Parce qu’en réalité, les liens renvoient la plupart du temps vers de grandes associations nationales, très probablement déjà connues par les personnes concernées… Son mérite demeure de rassembler l’ensemble des acteurs sur un site unique, qui sert de point d’entrée global.
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#PlusSimpleLaVie - 113 propositions pour faciliter le parcours administratif des personnes en situation de handicap
Le 28 mai, Adrien Taquet, député et Jean-François Serres, membre du conseil économique, social et environnemental ont remis au gouvernement le rapport "Plus simple la vie" qui recense 113 propositions pour simplifier le parcours administratif des personnes en situation de handicap.
Ce texte est le fruit de six mois de travail, impliquant la majorité des acteurs concernés : personnes en situation de handicap, proches, employeurs, professionnels, corps médical, associations et acteurs institutionnels, y compris, le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) dont la FISAF est membre. Pour cela, Adrien Taquet et Jean-François Serres ont mené des investigations profondes grâce à des techniques d'immersion, des témoignages, des entretiens, des études qualitatives et des tables rondes, mais également par le biais d’une grande consultation en ligne, permettant de récolter près de 10 000 réponses.
Le rapport défile tout d'abord un état des lieux des infrastructures, des méthodes et des processus existants. "Le constat est en effet sans concession : le système actuel génère une insatisfaction partagée par la grande majorité des acteurs impliqués – à commencer par les usagers, mais pas uniquement- qui se traduit par un sentiment de défiance grandissant – de la part des usagers, mais pas uniquement - qui parfois tourne à la suspicion".
Les auteurs déploient ensuite une série d'objectifs à relever, qui participent d'un plan de refonte du système. Un enjeu d'importance capitale puisqu'il impacte "la vie de millions de nos concitoyens, de leurs droits, du respect de notre Pacte républicain, du lien social qui cimente notre Nation, de l’impératif de vivre ensemble. Il y a par conséquent une nécessité et une urgence à ce que cette refondation réussisse". C'est une remise en question sévère qui est soulevée, qualifiée même de "Révolution, aussi, parce que si celle-ci se heurte à trop d’obstacles pour y parvenir, peut-être faudra-t-il interroger en profondeur le système dans son ensemble pour inventer politiquement un nouveau monde pour le handicap".
Parmi les grands axes de travail, le texte met en exergue la transparence, la confiance, la simplification, l'égalité de traitement, l'accessibilité et l'effectivité des droits existants. Face à des situations complexes, des souffrances et une grande incompréhension, l'ambition est de remettre l'humain et la personne au cœur du projet : "la capacité réelle pour la personne à choisir et décider, ainsi que l’accessibilité à des écosystèmes favorables aux relations et engagements réciproques. C’est le sens réel de l’autonomie émancipatrice".
C'est ainsi 113 propositions concrètes et, parfois évidentes, qui sont déclinées autour de dix fondamentaux :
- En finir avec la justification permanente de son handicap
- Réduire les délais d'attribution des droits
- Une compensation mieux adaptée aux attentes
- La MDPH, pivot de l'accompagnement des personnes
- Offrir une information claire et transparente
- En finir avec les ruptures tout au long de la scolarité
- Favoriser la mobilité vers le milieu ordinaire
- Renforcer les relais et le lien social dans la proximité
- Participer pleinement à la vie de la cité
- Renforcer le pilotage de la politique du handicap pour la rendre plus juste
Ces travaux devraient s'inscrire dans le projet d'Action publique 2022 en faveur de la simplification des services publics ainsi que dans le chantier de construction d'une société plus inclusive, fer de lance du gouvernement.